Il n’y a pas que les maladies qui affectent la culture et la production de vanille à Tahiti. Un autre fléau devient récurrent et met au désespoir les producteurs de Tahaa. Les vols de vanille se sont multipliés dernièrement pour atteindre parfois plusieurs centaines de kilogrammes.
Une perte d’exploitation importante
Toutes les plantations, de la plus grande à la plus petite sont exposées à ces larcins. Le 30 juillet dernier, une marche de protestation a même été organisée pour dénoncer les faits.
De plus en plus d’exploitants se plaignent de ce manque à gagner sur leur travail. Certains ne dorment plus la nuit et préfèrent se relayer pour surveiller leurs plants de vanille. La situation devient intolérable. D’autres n’hésitent pas à embaucher des vigiles de nuit pour éviter les vols.
Jusqu’à 300 kg peuvent être dérobés en une seule fois. Cela peut facilement représenter plusieurs millions de CFP. Le kilo de gousses sèches de vanille atteint très facilement les 60 000 CFP, Une aubaine pour les voleurs qui revendent ce produit de luxe moins cher.
Après cette marche organisée pour dénoncer cet état de fait, des plaintes ont été déposées et un courrier a été envoyé au procureur.
240 kg de gousses de vanille dérobées en juin 2022
Début juin 2022, un autre cultivateur a été victime de ces vols. Non contents de voler une partie de la production, les malfaisants ont aussi éventrés l’ombrière, occasionnant ainsi des dégâts avec des frais de réhabilitation supplémentaires. La quantité totale de gousses mariées s’élevait à 340 kg sur lesquelles seulement 85 kg avaient pu être récoltées avant le vol.
L’an passé, cet exploitant avait déjà dû faire face à un vol de près de 140 kg de gousses de vanille prêtes à être vendues.
L’EPIC Vanille a pris l’affaire en main, en tentant de surveiller si la vanille volée est immédiatement revendue.
Espérons que toutes ces mesures permettent enfin d’endiguer ce problème qui freine le plan de relance de la production de vanille en Polynésie française.
