En mai 2024, une bonne centaine de producteurs de vanille ont été conviés à Raiatea. Le but de cette rencontre était de leur présenter un nouveau concept très novateur de serre destiné à booster la production de vanille. Accompagnés par une délégation gouvernementale, ces professionnels de la culture de la vanille ont pu apprécier ce système qui contribue à limiter les pertes et donc à augmenter la productivité.
Lutter contre les aléas climatiques
Après une présentation détaillée qui permettait de mieux comprendre comment gérer les nutriments nécessaires à la culture de la vanille sous ombrière, Thomas Moutame, président de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire, a procédé à la présentation d’un tout nouveau modèle de serre.
Ce nouveau concept permet de gérer et de réguler les aléas climatiques qui bien souvent, altèrent la production de vanille.
Un vaniliculteur de Tahaa se réjouit de cette méthode qui va permettre, entre autre, de lutter contre le mildiou qui se manifeste souvent à la saison des pluies, mettant à mal la production de vanille.
Une autre personne de l’assemblée pointe du doigt un autre phénomène. Le pourrissement des grappes de vanille à cause de la pluie qui les débarrasse du pollen. Ce nouveau procédé pourra aussi empêcher cela.
Parlons maintenant du coût de ce nouveau matériel.
Quelques chiffres à connaitre autour de ce nouveau projet
Il faut compter environ 750 000 Fcfp pour acquérir cette serre de 500 m2 d’un tout nouveau concept.
Il faut souligner qu’un partenariat public/privé permet de réduire cette enveloppe de départ. Le Pays s’engage à prendre en charge 70% de ce budget. Reste 30% à la charge du producteur.
Pour conclure sur ce sujet, il faut dire que les exploitants attendent beaucoup de ce nouveau concept pour endiguer les pertes abyssales qu’ils subissent en ce moment.
En 2024, l’EPIC Vanille avait prévu une production de vanille comprise dans une fourchette entre 100 et 150 tonnes. Mais les pertes dues aux conditions climatiques vont très certainement abaisser ce chiffre. L’an passé, en 2023, la production n’a pas excédée 40 tonnes.
En améliorant le rendement des vaniliculteurs, la communauté agricole Polynésienne pourra enfin relever le défi du dérèglement climatique et produire à la hauteur de ses espérances.
