Forcé de constater que l’imagination et la science sont sans limite quand elles se mettent au service de la culture de la vanille à Tahiti. Il ne fallait pas moins que les compétences d’un ingénieur et biologiste pour s’intéresser aux maladies virales des lianes de vanille. Pedro Ferrandiz fait partie de ces personnes qui peuvent faire avancer les choses en matière de lutte contre les maladies du vanillier.
Découverte.
Un procédé qui existe depuis 2008
Depuis 2008, l’entreprise Génodics a mis au point un procédé pour traiter les maladies qui surgissent aussi bien dans la culture agricole que dans l’élevage animal. Pour se faire, il faut savoir utiliser les propriétés curatives des fréquences musicales.
Par ailleurs, soigner les plantes avec de la musique ne date pas d’hier puisque les premiers tests ont été effectués en 1992. Depuis la création de la société Génodics, plus de 300 installations ont été mises en place dans diverses cultures maraîchères et dans des vignes.
Le principe reste simple.
Un appareil qui diffuse ces fréquences particulières que l’on appelle des protéodies. Il s’agit d’une séquence musicale calibrée sur les besoins de l’organisme agricole. L’appareil possède une portée d’environ 200 mètres. Chaque jour et ceci à 2 à 3 reprises, la séquence est diffusée. Un appareillage test a été installé à Raiatea puisque il s’agit de la première expérience réalisée sur la culture de vanille.
Un intérêt partagé
Les agriculteurs et les exploitants de plantation de vanille ont été particulièrement intéressés par le procédé. Dans un premier temps, cela permettrait de diminuer les attaques fongicides sur les plants tout en respectant l’environnement. De plus, employer cette méthode éviterait de se servir de pesticide et pourrait diminuer les coûts de production.
Dans une perspective de relance de la production de vanille à Tahiti, il faut bien dire que cette possibilité tombe à point nommé.
Les tests ne s’arrêtent pas là puisque un autre dispositif va être installé prochainement à Taha’a.
Toutefois, il faudra attendre la toute fin de l’année 2022 pour avoir les premiers résultats et vérifier si le dispositif est effectivement efficace.